top of page
  • Photo du rédacteurMarie

Tensions? Attention!!


Tensions? Attention!!

Aujourd’hui, j’aimerais vous parler des tensions… et de leurs impacts, non seulement sur nous-mêmes, mais également sur nos relations avec les autres ainsi qu’avec les chevaux. Les tensions que nous portons, souvent inconsciemment, ainsi que celles que notre cheval porte également… Et comment le mieux-être facilité par le cheval (MFC) permet de les déceler et de les dissoudre.


Premièrement, nous allons voir qu’il existe plusieurs types de tension. J’aime bien comment Steph Durham[1] explique les tensions et comment celles-ci sont toutes interreliées entre elles. Il y a six types de tension principales, qu’on peut visualiser comme étant chacune sur un côté d’un cube. La magie de ce cube provient du fait que, lorsqu’une tension est dissoute ou tend à s’atténuer, cela influence également les autres faces du cube dans le même sens, c’est-à-dire que les autres tensions sont amenées à régresser ou rapetisser… Intéressant n’est-ce pas?

Maintenant, voyons en détail ces six tensions qui font partie du cube. Les trois premières que nous verrons nous appartiennent, les trois dernières relèvent du cheval.

  1. La tension émotionnelle : le manque de confiance, la peur, l’anxiété, le doute, le stress, la culpabilité, etc., ne sont que quelques-unes des tensions émotionnelles qui nous habitent et qui peuvent miner notre vie, dépendamment de ce que l’on vit au quotidien et de notre capacité à gérer ces émotions. Il va sans dire que ces tensions influencent grandement notre façon d’entrer en relation avec les autres et les chevaux, et… notre qualité de vie en générale.

  2. La tension mentale : on connaît tous l’image du petit hamster qui court dans sa petite roue… à l’infini… C’est le mental (ou l’égo) qui roule sans arrêt, le jour et même la nuit pour certains. Nous sommes dans le passé (« j’aurais donc dû ») ou dans le futur, en train de planifier et de monter divers scénarios dignes de scènes de film (d’horreur diront certains) : scénarios qui ne verront probablement jamais le jour! Cette tension mentale occasionne de l’anxiété, de l’angoisse, du stress… Puis le corps accumule ces tensions, les stocke sans que l’on en prenne nécessaire conscience, ouvrant la porte aux maux et maladies de toutes sortes. Instant présent? Connais pas!

  3. La tension physiologique/physique : inflammation, douleurs corporelles, sensations désagréables dans le corps, bobos et maladies… Le corps parle qu’on dit souvent! Et on ne l’écoute que rarement malheureusement. Fruit de notre éducation peut-être, où nos parents (surtout les gens de mon âge) disaient « arrête-donc de t’écouter ». Ces tensions ne sont pas à esquiver à grands coups d’acétaminophène sans se préoccuper de leurs messages… En MFC, nous réapprenons (car les bébés eux savent) à savoir écouter, lire, et entendre ces messages que notre corps nous envoie… Et surtout, à accueillir avec compassion ces petits maux au lieu de pester contre eux… Cela semble bizarre, mais le fait de les accueillir, de les prendre en considération, permet déjà une amorce de guérison au-delà des anti-inflammatoires (même si je ne suis pas contre les médicaments). Comme le dit Corneau : « Personne ne peut nous forcer, bien entendu, à répondre à cette invitation (d’écouter notre corps) et à chercher à comprendre notre part de responsabilités dans nos maladies »[2].

Les trois tensions suivantes se retrouvent au niveau de votre cheval :

  1. Tension physiologique/physique : comme nous, les chevaux éprouvent souvent des petits ou gros maux ou malaises physiques. Cela peut aller de la blessure chronique aux allergies respiratoires en passant par tout le registre des maladies et des maux physiques qu’un équidé peut avoir. Il va sans dire que cela impacte le comportement du cheval, que ce soit avec ses congénères, ou avec vous. En effet, lorsqu’un cheval est étiqueté avec un « mauvais comportement » ou un trouble comportemental, la première chose à faire vérifier par le vétérinaire est toujours son état de santé physique. Mal de dos, ulcère, arthrose, etc… sont souvent causes de problèmes lors de la monte et sont souvent malheureusement interprétés de manière anthropomorphique comme étant « cheval têtu, indiscipliné, qui n’aime pas sa nouvelle selle, etc. ». Un professionnel de la santé des équins s’avère alors nécessaire pour confirmer OBJECTIVEMENT si oui ou non la racine du problème est de cause physiologique. Lorsque les causes physiques sont éliminées, on peut alors considérer la prochaine source potentielle de tension en explorant du côté comportement.

  2. La tension comportementale : à moins d’avoir la chance de vivre 100% du temps avec votre cheval depuis sa naissance (!), de nombreux événements heureux et moins heureux, et dont on ne connaît pas grand-chose, ont jalonné sa vie, déterminant ainsi son comportement actuel. Les périodes sensibles du développement de la vie du cheval surtout sont déterminantes pour éviter (ou pour créer…) des problèmes de comportements équins. Ces périodes sensibles sont : la naissance, le sevrage, ainsi que le débourrage. Cela veut dire que chacune de ces périodes constituent des moments critiques transitoires où les chercheurs ont remarqué que si ces transitions n’étaient pas faites dans le respect du bien-être animal inhérent à l’espèce, des troubles de comportements étaient plus à même de se développer, et ce, même des années plus tard. C’est donc dire que les tensions comportementales ont parfois des racines très profondes, et qui peuvent influencer grandement les aptitudes du cheval à lier une relation avec l’humain entre autres. Par contre, faites attention aux prétendus « spécialistes équins » qui trouvent des tensions où il n’y a en fait qu’une absence d’apprentissage et/ou de mauvaises conditions environnementales… 😉

  3. Tension relationnelle/interrelationnelle : la dernière, et non la moindre; vous me voyez venir, avec mes grands sabots (sans jeu de mots) … Évidemment que toute tension de votre part ou de celle de votre équidé ou des deux bien souvent vient ajouter son grain de sable… dans l’engrenage d’un horsemanship harmonieux, où les deux partenaires semblent faire « Un ». Une tension au sein de votre relation cheval-humain peut évidemment être à considérer, surtout si cette relation semble plutôt… tiède! En MFC, je constate souvent que le cheval porte les maux et les mots de son ou sa partenaire humaine. Lors d’une session, le cheval illustre parfaitement ce que l’humain en sa présence vit en dedans et qu’il ou elle a besoin d’accueillir et de transmuter… Souvent, la personne ne le réalise que plus tard dans la journée… Ou dans les jours qui suivent. Et la facilitatrice sait alors que la guérison peut débuter.


Voilà en gros comment les tensions peuvent impacter votre relation à vous-mêmes, aux autres et bien-sûr, avec votre cheval bien aimé! Bel fin d’été, je vous souhaite de savourer chaque minute de cette merveilleuse et courte saison, ce qui la rend encore plus précieuse, en pleine conscience. Namasté! ❤

[1] Steph P. Durham, auteure, et spécialiste équin, Confident Horsemanship, 2017

[2] Corneau, G. La guérison du cœur. Éditions de l’Homme. 2017, page 83.

18 vues0 commentaire
bottom of page